dimanche 28 juillet 2013

Sin chào Vietnam!

Dien bien phu, 18 juillet 2013 17h, en provenance de la frontière nord du Laos

Alors que le bus franchit le portail du parking de la gare, une quinzaine de type se jette sur le bus en scandant des réclames et en tendant par les fenêtres des cartes de visite de compagnies de transport.
Même tapon à la sortie, les gars me harcèle pour savoir ou je vais, si je veux un taxi-moto, un hôtel, etc. Je m'échappe de la masse envoie gentillement dans les rosiers une vieille dame qui veut à tout prix que je vienne voir sa chambre, et poursuis mon chemin. Je prend un café excellent dans une ruelle puis fait un rapide tour a la salle du cyber en face afin de récolter quelques infos sur la ville. La gérante sympa me fait pas payer mon quart d'heure de connexion alors que je lui tend 1000dong. Elle a du avoir pitié de moi où plutôt trouvé ça ridicule au vu du très vieux billet que je lui ai tendu. Car pour le moment je dépense les 150000dong qu'un voyageur m'avait filé à Bangkok alors que je lui refourgait mes ringgits malaisien. C'était bien cool de sa part. Ça me permet de patienter en attendant de trouver ou changer mes kips. De retour vers la gare des bus je demande un bon prix à tous les hôteliers. Je retombe sur la petite dame mais une autre guesthouse me propose le tarif que je souhaite 100000dong pour une chambre. Parfait! Les toilettes sont au bout du couloir et il n'y a pas de fenêtre. Mais j'ai deux lits simples pour m'étaler et même la télé!
Je pose les affaires et me douche dans la salle de bain plutôt cracra mais je m'en fiche royal, les fils électriques et les rallonges pendouillent et ont l'air plus que douteux, des auréoles vert-émeraude de moisissures recouvrent les murs, tout est crasseux poussiéreux, difficile de trouver un endroit pour poser ses affaires!

Frais et propre (enfin plus ou moins faut voir la tronche de mes sapes) je part en direction de la colline au bout de la rue principale, au sommet duquel trône une statue géante à la mémoire de la bataille contre les français en 54. Branlée monumentale qui fit reculer les français de l'Indochine pour de bon. Après avoir changé à un bon taux les kips au joailler du coin, je croise de jeunes types qui font de la break au sol, pas mauvais les gaillards. Dédicace a mon steve, je leur montre le freeze 1,2,3 mes seuls souvenirs de mes cours lapidaires, ça les fait bien marrer.





Arrivé au pied du monument, un californien engage la conversation. Il prend mon itinéraire en sens inverse. Je lui donne mon avis sur les choses à faire ou à éviter et puis on discute un bon bout. On compare la vallée à celle de Nappa en Californie et dans l'Okanagan, les monts alentours sont bien plus secs certes, mais c'est la même envergure de chaîne de petites montagnes qui borde la vallée fertile. En tout cas on est pas mal émerveillé de la beauté du paysage. Une petite dizaine de locaux débarquent sur le parvis et nous aborde d'un air bien jovial. Le californien me fait remarquer qu'on représente les deux pays qui ont le plus foutu la merde dans ce pays! Les gars nous parlent de tranchées, plus loin, qu'on peut visiter. Les gars veulent prendre une photo au pied du monument. Je leur dit ouais une photo de paix! C'est le ricain qui s'y colle et appui sur le buzzer avant de nous quitter pour aller manger.






Je tarde pas non plus à lui emboîter le pas. Le ciel couvert plonge rapidement la ville dans l'obscurité. Je salue la bande de papys et redescend dans les rues de dien bien phu. Je tombe sur un resto qui propose un menu basique que les locaux ont l'air de tous manger. Vraiment bon, je dévore en face d'une tablée de pote qui ont l'air s'enchaîner les petites bouteilles d'alcool fort. Un des type m'invite a les rejoindre. Je viens trinquer et j'essaye d'apprendre deux trois trucs en vietnamien et puis commande une petite bouteille pour ma note. Il m'incite aussi à finir leurs nombreux plats, ils en peuvent plus.
Après pas mal de shots, on décide de retourner à nos pénates, un des gars me montre comment allumer la pipe géante qu'ils fument brièvement. S'ensuit une petite tasse de thé vert et tout le monde quitte les lieux. Sacrés gars, une bande de joyeux lurons! Un vrai accueil chaleureux pour cette première journée au Vietnam!







À la guesthouse je regarde des navets américains sur les chaînes du câble, l'image hertzienne grésille mais ça me suffit pour me faire tomber dans le sommeil, je suis comme un coq en pâte.

Le lendemain, pris d'une flemingite aiguë je végète au café internet avant de me trainer jusqu'au musée de la guerre au sud de la ville. La route est longue mine de rien et il fait une chaleur incroyable. Arrivé au guichet à 10h40 la nana m'ecris sur un papelard qu'ils ferment entre 11h et 13h30. Ça fait pas mon affaire ça. Il n'y a rien a faire dans le coin. Le musée de la colline A1 ou les viets amenèrent les canons qui firent déguerpir les camemberts affiche les mêmes horaires. Je rentre d'un pas lent sous le soleil cuisant en prenant des clichés des habitants sur leur deux roues, ma nouvelle passion, parfois aussi un passe temps.








La sieste a raison de moi et indécis sur le fait de partir en stop à cette heure avancée de la journée, je reste au plumard me reposer. Remarque ça me fait pas de mal après cette cavalcade de transports de la semaine passée. Même plus la motivation de retourner au musée, je descend seulement pour payer une nuit de plus et trouver de quoi pour dîner. À peine ai-je tendu l'argent a la nana pour la chambre qu'un touriste se pointe au comptoir. Mine bronzée, barbe pas clair, cheveux en bataille et habits beige de rando, le type m'a l'air d'un bon gars. Une fraction de seconde s'écoule avant que je ne lui propose de partager ma chambre. Je double la patronne qui s'apprêtait à l'emmener visiter les lieux. Il est d'accord et l'affaire conclue on fait connaissance en retournant dans les étages. On laisse la proprio qui doit l'avoir un peu mauvaise mais bon c'est le jeu!
Comme l'américain, Luis va poursuivre son voyage au Laos et s'en vient également de Sap Ha au nord-est par une piste incroyablement mauvaise, la pire qu'il n'est jamais connu depuis qu'il voyage! On dîne ensemble au cyber café du coin pendant que la pluie s'abat sur la ville. On s'échange nos histoires et bons plans, moi sur le nord du Laos que je lui conseille fortement et lui sur Hanoi et ses déambulations dans la ville grouillante. On enchaîne sur une bière Hanoi dans un resto un peu plus loin avant de retourner au bercail et de dormir sous nos moustiquaires de princesse. Demain lever à 6h pour la route vers Hanoi 450 km de routes, dont la première moitié est toujours montagneuse.

nos lits de princesses, Luis dans son sac a viande

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