dimanche 27 septembre 2009

New York City

Mardi 8 septembre...
11h, je me réveille dans le salon, sur un matelas gonflable vraiment
confortable... Une bonne nuit au chaud et sans interruption... un luxe appréciable après toutes ces heures de transport! Pierre est déjà parti à sa soutenance, j'aperçois Denis avant qu'il aille au labo... J'émerge doucement... j'ai rendez vous avec les filles a 15h... D'ici la je fais la limace a l'appart, j'en ai besoin!
Pas habitué au métro newyorkais, j'arrive vraiment en retard au rendez vous, les filles sont évidement parties, pas grave on a plein de jours devant nous, je suis a coté de central park, il fait beau et l'air est bon, je me balade et pars vers l'est de la ville...

17h, le pierrot doit avoir fini sa soutenance, je passe un coup de fil comme prévu.
Ç'est tout bon, le jury a validé ses recherches!!!
Je le retrouves à sa fac sur Broadway, on part dans Greenwich village se poser dans un bar pour fêter ça

... Denis nous rejoint pour la
deuxième tournée, on finit au resto avant de reprendre le chemin de
la casbah ... Une bonne soirée tranquille, un grand plaisir
d'apprécier ces moments avec les deux compères!

Je retrouve les filles le lendemain pour deux expos au New Museum of Contemporary Art autour de la ségrégation noire...
Première partie en photographie avec David Goldblatt qui rassemble cinquante ans de clichés et met en parallèle les changements qui ont eu lieu il évoque des événements de l'apartheid , du sida et de la vie des familles noires et afrikaners. Un beau reportage instructif et qui laisse les images parler

Deuxième partie sur les sérigraphies d'Emory, le dessinateur du journal des Black Panthers... Un tas de posters durant plus de 20ans, dénonçant l'oppression policière blanche de façon radicale et explicite, montrant le combat à la fois pacifique et armé du mouvement. On connait bien ses posters. Beaucoup d'énergie et de sensibilité, des visages expressifs et aussi le temoignage d'une partie de l'histoire noire américaine souvent simplifiée, assimilée à un mouvement minoritaire et fasciste...
Deux belles expos trop courtes, j'en redemande! Juste pour l'actualité du ghetto deux noirs dans les expos du New Museum, trois avec le vigile de l'accueil...
On continue la visite dans les rues du quartier, les filles se dirigent vers soho flânant dans les boutiques a la recherche de chaussures et sac a dos originals, marcher dans ces rues, le monde habillé tendance alternative... magasins de mode, ça me change des routes perdues dans les rocheuses... Beaucoup de béton c'est sur mais après vingt ans passés a paris, je fais abstraction! Juste une petite impression d'enfermement à mon retour dans la carcasse d'acier du métro. On revient vers Union Square au grand supermarché du centre ville, faire les courses pour le dîner.
Ce soir on mange sur le toit de l'immeuble où logent Mania et Zuzia, a park avenue, les champs élysées locaux! Vue sur l'empire state et le chrystler building!!

On se prépare le repas à leur appart, Pierre et Denis se joignent a nous, super soirée au 18eme étage sous les étoiles de la ville, accompagné d'étrange bouteilles de vin a 6%! Heureusement quelques bières nous ont sauvé... Rentrée au bercail tardive en taxi newyorkais, la classe!
C'est sûr que bout a bout, je dépenses à peu près dix fois plus qu'à l'Ouest alors que je loges à l'oeil... Ça doit être la magie de la ville... "libérer le portefeuille!"

Les jours passent et filent doucement, je prend le temps de vivre, le temps de revenir du voyage aussi... Je prend mon billet de retour le 15, une bonne semaine dans la grosse pomme
curiosités dans Washington Heights, élan patriotique après le 9/11 plusieurs bouches sont peintes de même.
Autres expos, se balader dans Brooklyn avec les filles, Denis, Harlem, Washington Heights à côté de chez Pierre, quartiers populaires, quartiers avec une âme, je m'assoies de temps a autre, juste regarder le flot, les gens vaquer, aller revenir, discuter... Une incroyable densité a certains endroits, ça fourmille et comme je suis plus a paris, dans un environnement familier, routinier, je regarde les choses sous un autre angle...et c'est fascinant...
Aller boire un verre le long de la rivière Hudson avec Denis, faire un bon footing à central park sous le soleil de l'été indien, je vis à la new yorkaise, des moments inoubliables
Pour voir un autre point de vue de la ville, celui de l'année passée, je vous met le lien vers un album photo: NYC 2008
le pont Georges WashingtonLundi 14 septembre, une photo avant de se quitter ... Mania et Zuzia de gauche a droite... les filles reprennent l'avion le lendemain pour la France et la Pologne respectivement, merci les filles pour les sorties et les moments partagés! De mon côté, je remonte dans le bus, le lendemain à minuit, mon dernier bus...

Mardi, le jour j, la nuit n, un peu avant de partir, tout est prêt, on met le retardateur pour une dernière et unique photo souvenir, j'embrasse les compères, un ticket de métro, la ligne express jusqu'à la 42ème rue, un peu d'attente, on embarque, petit speech du chauffeur, minuit vingt le bus quitte l'île de Manhattan, ...
arrivée le lendemain à huit heures, ... au Canada, Montréal... la fin d'un voyage, c'est sûr, mais tellement de choses qui ont et vont germer, une graine que j'ai planté avec passion pendant trois mois, à moi de m'en occuper pour qu'elle fleurisse, c'est plus que des mots....

lundi 21 septembre 2009

soixante heures de traversée des USA

Samedi 5 septembre, 7h41

l'Empire Builder, le train qui arrive de Seattle, quitte la ville de Whitefish, je suis installé près de la fenêtre, je regarde les rocheuses défiler au rythme très modéré du train... on est pas dans un TGV et c'est tant mieux, je veux apprécier chaque lopin de terre qu'on va traverser...
En image, je vous fais partager trente six heures à bord d'un train, la traversée de cinq états, des Rocheuses au Mississipi en passant par les plaines désertiques, j'ai beaucoup aimé...



les Rocheuses s'effacent, on rentre dans les plaines
le Missouri




un arrêt nocturne à Fargo
une petite pause à Minneapolis
le Mississipi, vu de la lounge-car

Chicago au dessus, un transfert de trois heures entre le train et le bus, le temps d'acheter le billet et de faire la queue abracadabrante au guichet greyhound, échanger avec des personnes à l'accueil exécrable, aucun effort pour se faire comprendre par les étrangers, gestion de bétail, changer de métiers les filles!
Et encore un peu de temps pour aller sur le front de mer (le lac Michigan) et se faire cuire du riz dans le parc pour le trajet en bus (24h un peu moins confortables)

Et l'approche Lundi 7 septembre 19h...au fond, Manhattan, on a un peu de retard, arrêt imprévu à Newark, allez savoir pourquoi... greyhound....service minimum... on comprend pourquoi d'autres compagnies commencent à émerger...
On passe sous la rivière Hudson, le bus refait surface au coeur de Manhattan, à la 42eme rue, la gare routière, je descend du bus, la porte automatique s'ouvre, Mania m'attend, incroyable!!!!!!!
La joie de retrouver une tête familière, je fais la rencontre de sa soeur, Zuzia.
On part à la recherche d'un petit restaurant dans la ville qui s'illumine de mille feux... On se raconte nos aventures, son voyage au pérou avant d'arriver dans la grosse pomme... on se balade un peu dans la ville...
Je les quitte pour me diriger chez Pierre, mon pied à terre dans cette ville de titans, un ami de la fac qui fait sa thèse à NYC... Il m'héberge pendant mon séjour, j'arrive chez lui dans le nord de Manhattan et retrouve Denis son colocataire, que j'avais déjà rencontré l'année passée, on échange rapidement, demain Pierre passe sa soutenance de mi-parcours! On ira fêter ça si tout se passe bien et boire pour oublier sinon!
Fingers crossed!

la frontière US, le Montana

Mardi 2 Septembre ,17h, Nelson
Après un peu d'attente, un couple fait marche arrière pour m'emmener jusqu'à Salmo, à une heure d'ici, il rentrent du travail et ont l'habitude de s'arrêter pour les autostoppeurs, adorable... Arrivé, je marche jusqu'à la dernière sortie de la ville... rencontre avec un coyote solitaire....
le soleil décline... j'attend... en vain... je vais chercher un emplacement pour la nuit... un superbe champ abandonné me tend les bras, ...retourné par les taupes, le sol est meuble, ca me parait bien! je regarde le ciel, les nuages ont pris un express et ceinturent l'horizon, plutôt hauts et denses, la lune se voile, la belle étoile est compromise, je monte la tente ...
je casse la croûte en regardant le ciel se couvrir de nuages convulsionnés, des halos derrière la montagne, pas de son pour le moment, je passe dans le sac de couchage, les grondements ne se font pas tarder je repointe le nez dehors, des déchirements assourdissants, un roulement profond clôturé par des cymbales célestes, la vallée s'illumine par brefs instants.... je suis tout petit, émerveillé....
quelques gros sceaux d'eau et quelques heures plus tard je me réveille... le soleil brille
je déjeune en attendant que ma toile de tente sèche... puis direction la route pour reprendre mon poste! ... midi ... personne, repas sur le pouce, je me requinque, je tourne la tête, une voiture, j'ai pas tout à fait fini de ranger mes affaires mais sait-on jamais, je relève le pouce magique, et bin elle s'arrête!! je range comme je peux, sac à l'épaule, le reste dans les mains je cours vers mon sauveur... Armon, 77 ans, me fait un peu de place à l'avant, on redémarre dans sa volvo de 85, il enclenche une cassette dans son huit pistes portatif, des balades...
la route divise le paradis de l'enfer, la forêt court sur les monts du côté gauche, debout, elle court aussi sur la route, couchée... des endroits dégarnis pendant de longs moments, les incendies finissent de rejoindre les coupes à blanc sur la droite... Armon me dépose à la sortie de Creston, vers l'est, je troc la vieille volvo pour un monstre du bitume, un pickup rehaussé, toyota silverado...
Ross, fait la route jusqu'au nord de l'Alberta, la zone des fers bitumineux. Il y travaille pendant un mois consécutif puis retourne sur Creston, il y passe dix jours avec sa femme et ses enfants et repart, des hivers à travailler par -40, à -50 ils ont la journée chômée, sacrée vie! casquette de baseball, habits décontractés, gros hiphop dans les enceintes, le silverado avale le bitume ...Ross est conscient qu'il ne lutte pas vraiment contre le réchauffement en roulant dans son pickup et en contribuant à l'extraction du pétrole, une des plus grande réserve de pétrole au monde... Mais une éducation arrêtée tôt, il est content d'avoir un emploi par les temps qui courent, il essaye d'équilibrer ca en ouvrant ses enfants au respect de la nature... Agréablement surpris par son discours spontané à ce sujet, esprit ouvert, plutôt de gauche, on discute de l'impact de l'homme sur sont environnement... moralité ne jamais se fier aux apparences
il me dépose sur une intersection au milieu de la pampa, je le quitte pour prendre le sud: la frontière entre Rooseville au canada et Eurêka de l'autre côté, aux usa... Je vais tenter ma chance sur cette petite route, problème pour un chauffeur, embarquer quelqu'un dont il ne connait pas le contenu de son sac...
De l'autre côté de la route, un bar isolé, resto familial, je discute avec les serveuses, elles me fournissent un marqueur et un bout de carton, on bavarde pendant que je fais une pancarte levant l'ambiguité "BEFORE BORDER!" "avant la frontière!"... je reprend mon poste... peu de voitures plutôt des camions... Chanceux une jeep s'arrête peu de temps après!
Jennifer et Jeremy, américaine et néozélandais s'en vont faire de l'escalade pour le coucher de soleil aux états-unis, je passe la frontière avec eux, après discussions avec des douaniers toujours aussi stupides (souvenirs de l'année passée quand je suis aller à New York)
On est mercredi 3 septembre, les grimpeurs me laisse à l'entrée de la ville, Eurêka! 94$ us en poche, j'ai trouvé les States! jackpot!!
Je marche vers l'autre côté de la petite ville, je marche longtemps... les villes américaines, bien plus étendues qu'au canada, pratiquement aucune voiture, je dois me résoudre à camper à l'exterieur d'Eurêka... j'enjambe une barrière sur le bord de la route, une colline encore éclairée par le couchant me semble l'endroit idéal, je traverse un ruisseau, marche à quatre pattes sous les buissons et débouche sur la colline à l'herbe rase et jaunie... un cheval solitaire vient m'accueillir, cool... euh enfin je l'aime bien mais il me colle pas mal, il a du confondre mon sac de toile que je tiens à la main avec un sac de graines, j'essaye de m'en débarrasser je marche tout en haut et plus loin, après un dialogue de sourd, mouvementé, il s'arrête... ouf je vais pouvoir monter le campement et souper en paix, ciel dégagé, la plein lune éclaire comme en plein jour, ca sera juste mon matelas et le duvet!
je reprend la route le lendemain matin, il fait plus frais, ca vente et des nuages cachent le soleil, mon pouce n'a pas trop de succès malgré le nombre de voitures
Richard s'arrête! ma première voiture aux usa! la soixantaine, il me déconseille le stop, à le croire le pays est parcouru par des bandes de jeunes assoifés de sensations fortes et prêts à en découdre avec les autosoppeurs égarés... Il me conseille de prendre le premier bus et de filer vers ma destination... Ok Richard! je note! on discute arrière pays, il m'invite l'année suivante à cueillir des baies dans la région, il fait ca depuis 30 ans et connait les bons spots, il a juste un peu plus mal au dos qu'avant. L'occasion de découvrir le coin, voir la vie sauvage aussi, comme le grizzly avec lequel il partageais certains champs de myrtilles!
Il me dépose à Kalispell en direction du sud, je compte rejoindre l'interstate qui traverse les états d'est en ouest au nord du pays, peut être à la prochaine Richard!
je tend le pouce et met à profit le temps d'attente pour écrire une pancarte: New York! oui trop flemmard d'écrire les villes intermédiaires, je joue la carte humour (new york est à peu près à 4000km de là)... Un jeune sort du parking et me propose de me déposer plus loin à un meilleur endroit, Ok Christopher! un peu bizarre, il a fait pas mal d'autostop et pourtant il reste quasi silencieux du trajet... je descend de la voiture à une aire d'autoroute, il me conseille de prendre un détour pour continuer ma route...
Je tente plutôt la voie principale, mais je réalise rapidement que personne ne s'arrêtera du à la configuration du lieu, un feu quasiment toujours vert, les voitures filent, en face de moi une autre route qui passe par une autre ville Big Fork, la 82, le détour... je traverse et marche pour me poster... une voiture s'arrête, incroyable!!!... héhé, pas si fou le Christopher

Justin la trentaine m'embarque, il habite vers le sud, pas tout a fait sur ma route mais pas loin, oon discute et on accroche, le feeling passe tout de suite, on s'arrête à BigFork, il m'emmène dans un bar bien connu de la place et me paye un coup, on discute bien je lui explique mon voyage, il hallucine, il me conseille de planquer ma pancarte si je veux pas finir dans un fossé coupé en rondelles... chauvinisme carabiné, ici l'état c'est la patrie... on reprend la route vers chez lui, musique à fond fenêtres ouvertes, il fait beau et bon, on chante à tue tête les grands classiques de punk et rock, on approche de chez lui, il m'offre le choix, soit il pousse un peu plus loin pour me déposer à un endroit "autostoppable" soit je peux venir chez lui si je veux me requinquer et passer une nuit au chaud...
j'hésite un peu moins d'un quart de millionième de seconde, j'accompagne le joyeux luron dans sa maison de rondins... Il squatte l'endroit avant qu'il soit vendu... Justin travaille avec son père pour l'entreprise familiale de construction de chaletsJustin et moi sur la terrasse, ma tête tondue et rasée après qu'il m'ai jeté une serviette et sa tondeuse, me conseillant de me refaire une beauté
On discute différences et préjugés France/USA, on rigole bien, le débat est animé... Un personnage! ancien skieur professionnel, chasseur à l'arc, pêcheur, voyageur et un peu perdu dans la boisson depuis qu'une femme l'a quitté, sacrément vivant... On passe une super soirée...
De son côté il me recommande le train pour continuer mon voyage, il part d'un peu plus au nord des rocheuses, à Whitefish, et traverse les plaines du montana et du dakota du nord... le pouce marche pas fort, ça m'interesse... reste à savoir le prix! le standard téléphonique de la gare est fermé, je les rappele le lendemain matin de bonne heure, on m'informe que le prochain train part à 7h41, c'est l'unique train de la journée, cool mais il est 7h30... la gare est à plus d'une heure, raté!
Justin me propose de rester ici jusqu'au lendemain si je veux vraiment le prendre....
Après réflexion, le train me semble une très bonne idée, je "perd" une journée de stop mais si je reste jusqu'au terminus, j'aurai roulé de nuit et pendant 36h, bien plus efficace, le prix est de 150$ us pour aller jusqu'à chicago, autant dire que je vais voir du pays par la fenêtre... On est déjà le 4 septembre, Mania, une amie du parachutisme en France, en visite à New York, y reste jusqu'au 15 du mois, le train du lendemain m'amènerai à Chicago le 6 dans l'après midi...

Je passe plusieurs heures la carte du pays dépliée et étalée sur la moquette, Justin a de la famille dans le Michigan (banc de terre qui s'étend du nord au sud et entre les lacs Michigan et Huron, passés Chicago). Il me dit qu'en cas de besoin je pourrais aller dormir chez eux sans aucun problème si mon chemin m'emmene dans ce coin...
La densité est beaucoup plus élevée de ce côté-ci des usa, embranchements interminables, le pouce ne me tente plus trop avec le temps qui me reste et le défi est quasi insurmontable... Je préfère me la jouer relax, c'est à dire ... payer, hé oui pas mystère! quand le temps presse il faut sortir la bourse
J'appelle les bus greyhound qui font les grandes distances, le chicago newyork me coutera plus de 100$ mais j'arriverai le lundi 7 en soirée! Bin j'ai mon trajet, j'arrive dans les temps comme prévu, parfait, allégés de quelques dollars... On passe le reste de la soirée dans le même esprit que la veille, je me cuisine des provisions pour le trajet...
Je fais une petite nuit, réveil difficile, la nuit est encore complète, on prend un café, j'embarque le sac, et on prend la route pendant que le soleil émerge...
on arrive à la gare 5minutes avant le départ, je prend mon billet in extremis, j'embrasse mon acolyte et je me jette dans le train, les portes se ferment!
Je m'installe dans le wagon panorama, spatieux, vitré de partout, on vit bien le trajet, j'ai quitté Justin apres des moments inoubliables, je repars avec un chapeau de cowboy sur la tête, couteau de chasseur, t-shirt et casquettes à l'effigie de sa boite dans le sac, des bouquins et de la nourriture pour le voyage, la rencontre d'un homme au grand coeur dans la tête, à plus mec!