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| Gilles |
C'est là que tout a commencé, enfin pas là exactement, ce portrait date de samedi dernier, à Montréal, presque cinq ans après que Gilles me prenne sur le pouce et propose de m'héberger pour la nuit.
J'entamais alors ma troisième journée en stop du tour de la Gaspésie. Mon premier itinéraire à tracer la route au gré de mon pouce tendu. Je partais à la rencontre de cette contrée lointaine, sans savoir que le voyage aurait lieu sur le bitume-même, à travers les personnes qui prendraient le temps de s'arrêter sur le bas-côté. C'était un après-midi humide et couvert, chargé des embruns de la mer et où l'on médite le silence d'une nature qui attend le début du printemps. Trois journées ont suivi dans la campagne gaspésienne, avec cet homme de la mer aux milles et une histoires, à discuter, refaire le monde et écouter ses expériences. Les mots me manquent pour le décrire, je préfère laisser l'imagination remplir les blancs et habiller cette part de mystère.
J'entamais alors ma troisième journée en stop du tour de la Gaspésie. Mon premier itinéraire à tracer la route au gré de mon pouce tendu. Je partais à la rencontre de cette contrée lointaine, sans savoir que le voyage aurait lieu sur le bitume-même, à travers les personnes qui prendraient le temps de s'arrêter sur le bas-côté. C'était un après-midi humide et couvert, chargé des embruns de la mer et où l'on médite le silence d'une nature qui attend le début du printemps. Trois journées ont suivi dans la campagne gaspésienne, avec cet homme de la mer aux milles et une histoires, à discuter, refaire le monde et écouter ses expériences. Les mots me manquent pour le décrire, je préfère laisser l'imagination remplir les blancs et habiller cette part de mystère.
Un vécu hors normes et une humilité à toute épreuve, sa personnalité et nos échanges m'ont profondément marqués et imprègnent encore aujourd'hui la façon dont j'aborde la vie. Après avoir gardé contact par intermittence, le hasard nous a rassemblé en cette fin de journée ensoleillée d'un printemps naissant. Des dizaines de milliers de kilomètres plus tard, je retrouve mon guide. On se retrouve.
