lundi 17 septembre 2012

The inside passage 3, bailler aux corbeaux


Jeudi, aux abords de Juneau, quelque part a 10m de la route.

Réveil pluvieu, je bats des records d'humidité sur la toile, c'est pas la piscine mais ça s'en rapproche, la toile de sol est mouillée par capillarité aux endroits qui font contacts avec la terre. En dehors de la tente, bilan intérieur pas si mal, le tapis trempé au dos sent un peu le champi et les bretelles de mon backpack sont imbibées. Je fais des acrobaties pour ne pas propager les dégâts sur les habits, sac de couchage etc. Folklo. Il pleut de plus belle! Je prends mes clics et mes clacs direction l'accueil du ferry, au chaud!
Il faut que je sorte de ce guet apens météorologique! 

Arrivé, il est 8h, autant dire que je dois tuer le temps, mais entre la lecture de depliants du coin, le petit déj, le repas, le rituel du séchage de toiles, le dodo entre les sièges, les heures s'écoulent. Je finis par méditer sur les corbeaux qui envahissent le parc à l'assaut de vers de terre.



Les mouettes se serrent sur les barrieres d'embarquement.
La pluie tombe sans interruption et soudain une pause s'installe, des aigles pêcheurs viennent alors se percher sur les installations du port. Ils se sechent comme il peuvent et s'en mettent plein le bec. 

Ca donne un petit air cocasse a leur statut de prince des rivières. 
De sacrées bêtes comparées aux oiseaux de malheur, qui d'ailleurs gardent bien leur distance.
Le nouveau bateau arrive au loin, le matanuska, et avec lui le mauvais temps. C'est sous une pluie battante et des nuages bas que je remonte à bord, fichue météo! Je me faufile à travers la foule. Un collège entier emprunte le ferry pour aller rencontrer les équipes sportives de Ketchikan! Hockey pour les ados et cross-country pour les plus jeunes. Ça sera d'ailleurs le dernier arrêt avant ma destination, en attendant je bouquine et regarde moneyball d'un œil, un coup de miam un coup de douche, je met le jambon dans le torchon. Ambiance camping-colo dans le lounge avec les ados autour. Je glisse mon sac de couchage entre les sièges et les voisins et m'endors avec le roulis du bateau pour berceuse.

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