samedi 29 septembre 2012

Prends en de la graine


Mardi Paul m'emmène à sa maison dans les bois. Il y a 40ans lui, son frère et un ami ont acheté ces 18 hectares de forêt pour une poignée de dollars. Je découvre ce petit coin de paradis, difficile à retranscrire en images. Plusieurs maisons ossatures bois, des chalets de hippies parsèment les lieux, certaines habitées, d'autres qui yservent d'atelier, débarras. Un splendide potager occupe une des clairières. Ils ont amenagé des passages entre les arbres pour rallier les maisons. Plusieurs étangs leur servent a arroser les légumes, passé un temps ils y mettaient du poisson, avant qu'une loutre ne fasse le nettoyage. Depuis quelques années ils sont reliés a l'électricité. 
la maison de david
Je fais la rencontre de son frère David, et d'un autre David, un ami qui squatte une cabane d'amis avec sa copine lav'. Pendant que les frangins vont faire leurs affaires, je bavardes avec le jeune couple. De bonnes discussions engagées sur le projet de pipeline au nord et les droits des premières nations, lav est à moitié autochtone. 

On va manger un morceau dans l'ancienne maison de Paul qui aujourd'hui est celle de son fils (il vient de temps en temps) cuisine sur le poêle à bois. On bavasse pas mal autour du feu. Paul ne me demande rien. Je me propose pour aider mais il me retient. Va te balader sur la plage plutôt. Il me laisse gérer mon apprivoisement du lieu. On parle des moyens moderne de communication. Et comment il se sont intégrés au voyage. Paul me dit une chose que les gens ont perdu est la "spontanéité", se laisser surprendre par les événements. Une autre chose qui va avec est "se demander" "they don't wonder anymore" les gens ne se demandent plus comment va untel, il ne s'imaginent plus. Les medias sociaux. De façon quasi instantané ils sont informés de l'activité de la personne, et ils s'y tiennent. Ils se renseignent sur les moindres détails, "quel va être le meilleur deal pour tel ou tel hôtel, ils ont la photo de la chambre, avant même d'y avoir mis les pieds". Les gens regardent leur écran au lieu de regarder par la fenêtre. Et je sais bien de quoi il parle! On finit par aller manier la hache à fendre, histoire de refaire le plein. On s'attaque à de vieilles couennes de tronçon, hemlock ou mieux mais inutilisables pour le travail du bois. On s'acharne pas trop et direction la cote, Paul m'emmene dans une petite crique prisees des plongeurs. On traverse une végétation luxuriante et on reste à regarder la mer depuis les rochers.




Soudain paul pousse un cri en pointant du doigt la mer, une énorme baleine baleine est en train de faire surface à quelques centaines de mètres! Elle est suivie par une sorte de bateau gouvernemental. Il s'avérera plus tard que c'était une baleine à bosse. Elles ne viennent jamais dans ces eaux, mais l'espèce est en voie de disparition. Et son environnement menacé, celle ci s'est réfugié dans le passage pendant plusieurs jours à faire des aller retour. Plus loin elle reprend brièvement son souffle.


Le soir on dîne avec David, le frère, quelques bons légumes du jardin dans l'assiette et un chouette verre de vin que David fait avec des raisins de Californie. On parle de l'europe et de son trek sur le chemin de stjacques de compostelle l'année passée avec sa femme, 600km à pied! Paul retourne à la maison, ou j'étais la nuit passée, il travaille demain. On se donne rendez vous jeudi chez lui pour un souper avant que je ne reprennes la route. La nuit. La lune presque pleine découpe la cime des arbres autour de la clairière. La lueur eclaire quelques journaux sur le bureau devant la grande fenêtre de la chambre. Dans mon lit j'entends des bruits en bas, ça remue la brouette ça frotte contre des objets. Personne ici, un ours rode ou un félin. Et puis c'est des pas sur le toit en tuiles de cèdre, au dessus de ma tête à moins d'un mètre. Un des deux chats qui dorment sur le balcon? Ca parait trop léger pour un cougar, un bobcat? Je me pelotonne dans mon sac et finis par m'habituer aux bruits de la forêt qui tranchent avec le silence absolu. Plus tard des bruits sur le lino, derrière moi. Un des deux chats? Je me retourne dans le noir j'entend la bestiole disparaitre. Je remonte et passe au grenier, une fenêtre ouverte donne sur les tuiles! je la ferme et descend et vois les deux chats sur le balcon, la chose est ici, à moins qu'elle aie eu le temps de ressortir sur le toit, mais j'ai rien entendu. Bah c'est pas la petite qui va manger la grosse. Retour au plumard, mais je fais pas le malin.

1 commentaire:

  1. ah oui les betes dans la nuit, il m'est arruvé la même en malaisie, des "jungle mouses" ou des sortes de ragondins ont voulu s'attaquer à mes huiles essentielles!!! je me suis fait réveillée par les bruits de ces betes, ca va qu'il y avait quelqu'un avec moi car j'ai flippé toute la nuit... (tu remarqueras au passage que ca veut dire que j'ai pécho en malaisie...) bon ok désolé de pourrir ton blog... des biz nils on se racontera tout ca bientot ;)

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