dimanche 12 mai 2013

Eden

Dimanche 5 mai 2013, blenheim nouvelle zelande

Les vendanges sont finies, pres de deux mois passés a l'auberge grovetown, de belles rencontres, de beaux moments de complicité, de partage, de la bonne cuisine, j'ai remis mon tablier à l'usine de pâtes de fruits annie's ce vendredi dernier. C'est le départ
J'embrasse l'auberge et ses habitants, mes compères de misères, ma petite Audrey qui reste encore faire quelques sous avant de peut être rejoindre Micka en nouvelle caledonie!
La soirée à été festive et Damian le patron à du oublié qu'il voulait me donner un lift pour me remettre sur la route. C'est finalement Thomas le tchèque qui se propose de m'emmener jusqu'à Renwick plus à l'ouest.
Comme si je partais au vendanges j'embarque dans le van mais tout seul cette fois-ci, le van démarre dans le crissement du gravier du parking, je laisse mon équipe derrière moi c'est un peu dur. Un beau soleil rayonne et je pense à la suite, ce qui m'attend la, 4 jours de randonnée dans le parc de Nelson Lakes, beaucoup me l'ont conseillé dont mon ami Hiro le japonais de grovetown et j'avais envie de faire une grosse session dans les bois. Elise, une française rencontrée entre deux rangées de vignes se joint à moi, Thom s'arrete à blenheim la récupèrer. On va partir à l'assaut de la montagne, et on est chargé comme des mulets, on a cuisiné comme pas permis, de quoi trinquer bref parés mais presque trop!
Thom nous dépose sur le tronçon de route qui mène à st-Arnaud, je le regarde s'éloigner ses yeux bleus et son regard altruiste. Les parties de backgammon et sa presence vont me manquer, à la prochaine l'ami.

C'est un couple de petit vieux qui nous embarque après une bonne heure d'attente, dans leur mobilhome! Lou et Sandra vont rendre visite à leur fille qui habite à invercargill tout au sud de l'île, ça fait une trotte!

Lou et Sandra
Arrivés à bon port, on découvre un paysage montagneux avec une curieuse végétation inattendue, par certains côtés le lit majestueux des rivières me rappelle celui des rocheuses, une eau qui tire sur le bleu ciel, trouble et agitée, bordée de cailloux lisse et gris, qui charrie la fraîcheur des sommets.
Au centre d'accueil des visiteurs, je dépose mon surplus de bagage on dormira dans les huttes, il fait bien trop froid pour camper dehors!




C'est parti en avant pour quatre jours la météo s'annonce mitigée et c'est une pluie battante qui nous accueille la première nuit après avoir longé le bord du lac Roititi pendant quelques heures, la nuit tombe rapidement. On se fait un petit feu dans le mini poêle à bois au tirage quasi absent, après moults essais et avoir bien enfumé la maison les braises tiennent, on déguste nos plats et trouvailles autour d'une bougie.
Le lendemain le temps maussade se dégage dans l'apres midi au fur et à mesure qu'on prend de l'altitude, 1000m d'ascension jusqu'à angelus hut a 1650m ou l'on passe la deuxième nuit. Sur le trajet des cascades décorent les parois qui se redressent au fil de notre progression, la neige apparaît sur les hauteurs environnantes, baignée de lumière. Un grand bonheur de revoir le ciel bleu.

elise contemple la vallée bien trempee



















Au bout de nos peine et de notre joie d'avoir accompli la grimpette, on arrive a ladite hutte, un site incroyable, elle est posée au milieu de lacs au fond d'un cratere qui ressemble au lit d'un ancien glacier. A l'intérieur, on rencontre johanna, une polonaise en permis vacances travail comme nous, la pauvre grelotte dans son sac de couchage à lire au coin de la fenêtre du refuge, son briquet ne fonctionne plus. Le foyer du poêle est de plus grosse capacité et le feu prend rapidement, on tire trois matelas autour du feu et on se partage notre bière et notre vin de cubis en se racontant nos histoires en nouvelle zelande, nos anecdotes de voyageurs. On prend des rondes pour alimenter le poele pendant la nuit.


 Le lendemain la neige à déposé une fine couche autour de nous, le temps de prendre des photos, dire au revoir à yohanna qui prend le chemin inverse du notre, on avale notre petit dej et nous revoilà sur le sentier, les crêtes! On marche sur les pierres, graviers, rochers, terre à nu, rien ne pousse à cette hauteur ici. La vue est magnifique bref grandiose, ça rentre pas dans l'objectif mais on fait de notre mieux pour capter l'envergure et les lumières de ce décor fou. Le calme complet règne des que le vent s'arrête. Le murmure d'une cascade en contrebas de temps à autre. Seul le bruit de nos chaussures sur la rocaille nous accompagne

johanna la grande voyageuse




















Le soleil couché on arrive à notre troisième et dernière hutte, même affaire que la première nuit le poêle enfume la pièce, une dame de Nelson débarque et commence à se plaindre de la fumée. Après que chacun se soit calmé et que la fumee se soit dissipée, on fait connaissance pour apaiser l'atmosphère. Le jetlag ne facilitant pas l'humeur elle est arrivée hier d'Australie, côte ouest, soit 4h de décalage et elle a à quitté les 39degres pour quelques degrés Néo zélandais un sacré changement thermique. Sa fille vit la bas et elle pense aller s'y établir dans l'arrière pays travailler auprès des communautés aborigènes en tant qu'infirmiere, sa profession à Nelson. Et elle a un "ami" aussi apparemment la bas!
Pour le moment elle se refait une balade dans ce parc qu'elle aime beaucoup.
Le lendemain matin, Stefan passe faire une halte à la hutte, un allemand qui se fait un circuit d'une journée depuis le parking, on repart chacun de notre côté mais arrivés autour du lac, on croise sa voiture. Il nous prend pour quelques minutes histoires de nous avancer sur ce tronçon de route a l'ombre et enfermé par la forêt dense. Ça m'avance un peu car je dois récupérer mes affaires au centre d'accueil avant la fermeture. Garés devant le lac on discute tous les trois quelques minutes avant de reprendre notre route.




les matieres au fil du chemin





Le soleil décline rapidement et de retour sur l'asphalte, la luminosité est plutôt faible, pas terrible pour faire du stop dans ce bled paumé. C'est l'heure de se quitter avec la petite elise, on prend des directions opposées, elle retourne sur blenheim retrouver sa cousine et partir en campervan à travers l'île du sud. Chanceuse une voiture s'arrête et hop en une minute elle est partie. Salut mdame c'était fou de partager ces moments, à une prochaine!
De mon côté les étoiles remplissent le ciel et aucune voiture ne passe. Nuit complète, la lumière du lampadaire ne me donne certainement pas un air sexy, et vu le traffic j'abandonne et me rabat sur les toilettes de l'accueil du parc pour passer la nuit.





Je me sors quelques provisions et me fais un petit thé avant d'étendre ma carpette et mon duvet sur le sol fraîchement lavé au produit d'entretien, hmmm la bonne odeur. Je me resserre dans mon sleeping, me recouvre de ma couverture de survie, la porte ferme pas tres hermetiquement et donne directement dehors ou le thermomètre va naviguer entre dix et zero, je ferme les yeux remplis de visions de montagnes baignées de lumière. Bonne nuit montagne, merci.

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