San Francisco, 11 novembre, au Noc Noc bar
Je suis un peu a l'ouest je tchatches avec des gens, illustres inconnus d'un soir mais que l'on parle de la route 101 qui longe la cote ouest de la californie ou que l'on parle des présidentielles américaines nos routes se croisent physiquement ou mentalement, l’intégration est immédiate, les tabous n'existent pas ou peu la forme ne prime pas, la fierté on se la met ou on pense, avant tout on se rencontre dans la simplicité de la conversation, on tchatche et on se dit au revoir sans manières. Le type au bouc poivre sel check une dernière fois son iphone. Il me dit que la mon bus va passer dans 0 minutes, je me retourne et vois des lumières passer la vitre du bar, merde.
Je salue mon interlocuteur et déboule dans la rue, une face carre est dissimulée derrière un poteau, au loin. Je commence a resserrer ma ceinture et engrange les foulées, merci coach, je passe deux blocks, le cul du bus s’éloigne toujours un peu plus, 3 blocs, un feu, démarrage en trombe, la rue descend, game over... je peste et resserre mes lacets. J'entame le chemin du retour en course nocturne, j'ai pas change, mes bras balancent d'avant en arrière, je recule pas devant la distance, je vis a fond le trajet, je fuis aussi ce statisme citadin, comme un cimetière, une ville dont les âmes ont quitte l'enveloppe corporelle, un cross country dans la ville éteinte, un slalom entre les cadis de clochards.
La pompe de mon corps évacue l'alcool, dilatations des pupilles, j'observe les ombres furtives cachées sous leur capuches, des mines qui explorent le sol a la recherche d'un lendemain. mes foulées se déroulent sur l'asphalte qui reflète les feux de la ville. Des types nettoient l'avenue touristique au kärcher, effacer les preuves de la négligence quotidienne. Un type se dresse parmi les flaques le regard au loin la main entourant un papier kraft d’où luit le goulot d'un liquide au pourcentage a deux chiffres, la barbe broussailleuse, les habits amples et délavés. Les buildings restent de glace, leur masse s’élève haut et se perd dans l’obscurité du ciel. ils contemplent le silence de ces âmes - fantômes bien vivants - qui errent entre leur fondations. Les halls illumines laissent apparaitre une richesse de marbre, sans aspérité. Aussi lisse que la rue écorche.
Les grattes ciels défilent et disparaissent, les lumières rasantes et subtiles d'architectes bien senti font place aux néons du quartier trash. Les courbes colorées et complexes du gaz arborent des mots voluptueux et des sourires de filles plastiques. quelques kilomètres dans un san francisco silencieux comme une peine capitale expédiée a la va-vite. Violence de contrastes, bonne nuit vie moderne.
13 novembre depart de san francisco derniers moments sur le continent americain
Le BART s'enfonce dans le tunnel circulaire, le bruit de l'aspiration
augmente avec la vitesse, des secousses, les néons jaunes accrochés sur
les parois défilent derrière les vitres, mon fluide corporel à
l'impression de se vider un peu plus à mesure que je m'éloigne de sf.
J'ai comme la sensation de laisser quelque chose derrière, d'oublier des
affaires, de ne pas avoir fini ce que je faisais... Le stress du départ
quoi.
Je lit la première page de la feuille de choux qu'un
itinérant vendait dans le métro. Comme un écho à mes mots sur le
contraste entre l'environnement reluisant et ses habitants nocturnes qui
le sont beaucoup moins l'article explique avec sarcasmes que la ville
de San Francisco est moins connue pour son record d'accueillir la plus
grosse différence de niveau de vie dans le pays. Les fonds pour la
construction d'habitats a revenus modeste ont été sucres. Le journal
date d'avant l'élection, ou justement une loi à ce pour contrer cet
effet ou non a du être votée par référendum. Espérons que la loi soit
passée et que le prix du logement redevienne accessible et qu'il
équilibre un peu plus la vie dans cette ville luxueuse.
Approche de Los Angeles dans la nuit
Les
lumières s'étalent jusqu'à l'horizon. Des chapelets de phares circulent
dans les avenues interminables et les échangeurs labyrinthiques. Des
guirlandes lumineuses parcourent les bois et laissent deviner le relief.
Toute cette vie grouillante me scotche au siège. Impressionnante au
point d'être inhumaine, surréaliste vue du ciel. Une fourmilière dont on
ne distingue plus les habitants, seulement leur coquille...
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Quel poete ce Nils ! :)
RépondreSupprimerTu nous diras ce que tu penses de L.A. ... en terme d'inégalités c'est pas mal aussi ! :/
@+
py
J'adore ton phraser mec. Tu me fais voyager en restant dans mon lit à te lire.
RépondreSupprimerMerci pour cette évasion.
--
Le canari
merci les amis, suis la me tenait a coeur, je l'ai ecrit sur le vif, et piwai cetait qu'un changement d'avion a LA, mais je me doutes que ca doit pas etre jojo non plus... la suite et le bonheur dans les iles!
RépondreSupprimerdes bises
nils